Communiqué de presse de la Commission de la santé et des affaires sociales du Grand Conseil
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La commission demande des améliorations ciblées dans le domaine de l’asile et des réfugiés 

La Commission de la santé et des affaires sociales recommande au Grand Conseil bernois d’approuver la stratégie des coûts dans le domaine de l’asile et des personnes réfugiées. Elle propose toutefois d’introduire des exigences minimales concernant les espaces à disposition dans les hébergements collectifs ainsi que d’améliorer l’encouragement de l’apprentissage de la langue. 

La stratégie des coûts dans le domaine de l’asile et des personnes réfugiées 2024-2027 chiffre les montants qui ne seront pas couverts par les forfaits fédéraux sur la période considérée. Le décompte de l’année 2021 fait apparaître un découvert d’environ 21 millions de francs. Il a été supporté à parts égales par le canton et les communes. Pour les quatre années à venir, le canton table sur des coûts annuels entre 36 et 103 millions de francs. Si cette fourchette est aussi étendue, c’est notamment parce qu’on ne sait pas quel impact le statut S des personnes venues d’Ukraine en quête de protection aura sur les futurs forfaits fédéraux.

Lieux pour s’isoler, pièces de réserve et espaces extérieurs pour les enfants

La Commission de la santé et des affaires sociales (CSoc) comprend la difficulté de la situation dans laquelle se trouve le canton à l’heure actuelle. Il est devenu très compliqué de trouver des hébergements collectifs suffisamment spacieux, où il soit possible de loger et d’encadrer de manière appropriée et économique les personnes demandant l’asile. La CSoc estime néanmoins qu’il faut veiller à ce que les hébergements collectifs respectent autant que possible certains critères minimaux en matière d’espace. C’est ce qu’elle affirme dans une déclaration de planification. Il faudrait par exemple des lieux où pouvoir s’isoler pour étudier, des pièces de réserve en cas de maladie ainsi que des salles de jeux et des espaces extérieurs pour les enfants.

Mieux encourager l’apprentissage de la langue pour accélérer l’intégration

Dans une autre déclaration de planification, la Commission de la santé et des affaires sociales demande une flexibilisation des objectifs en matière d’apprentissage linguistique pour pouvoir tenir compte, par exemple, des cas d’analphabétisme. De plus, afin que les personnes qui demandent l’asile puissent s’intégrer plus vite, il serait bon qu’elles aient accès à un encouragement linguistique professionnel avant que soit rendue la décision concernant leur demande. Une minorité de la commission souhaiterait en outre qu’une permanence psychosociale soit mise en place dans les hébergements collectifs et que davantage de ressources soient allouées à l’intégration sociale.

Crédit pour la participation des prestataires de soins ambulatoires à la formation postgrade des médecins

La CSoc a également examiné un crédit en faveur de la formation postgrade des médecins. À l’heure actuelle, les prestataires de soins ambulatoires qui participent à la formation postgrade des médecins, par exemple les cabinets médicaux, ne sont pas indemnisés pour le travail qu’ils fournissent dans ce cadre, contrairement aux hôpitaux. Pour faire évoluer la situation, un crédit est demandé afin de verser aux prestataires de soins ambulatoires un forfait de 15 000 francs pour ce travail de formation. Cela représente une enveloppe d’environ 4 millions de francs par an de 2024 à 2027. La commission propose à l’unanimité au Grand Conseil d’approuver ce crédit.

Le Grand Conseil traitera ces affaires lors de sa session d’automne.